Dominique Rivard
Artiste et autrice


Artiste, cycliste, marcheuse et observatrice d’oiseaux, Dominique Rivard exerce sa pratique poétique à travers les champs de l’art visuel, de l’écriture, de la photographie et du graphisme.

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Autoportraits (2016 — en cours)


Je photographie des autoportraits dans différents paysages. Ce sont généralement des images montrant une représentation de moi-même, seule et centrée dans un paysage nordique, qui regarde droit devant elle. Ces photographies sont créées avec des outils analogiques : un appareil photo moyen format, de la pellicule 120 mm et un déclencheur à distance manuel avec fil. Ces images sont réalisées au gré de mes déplacements dans différentes régions du Québec. En effet, durant les cinq dernières années, j'ai intentionnellement vécu en mouvement, alternant de manière cyclique de lieux de vie entre Montréal, Natashquan, Baie-Comeau, l'Île d'Anticosti et Fermont.

Ma pratique de l’autoportrait vise à évoquer la narration fictive de l’être en mouvement. J’amplifie cette idée par l’autoportrait dans le paysage, dans l’errance, dans l’impermanence. La photographe dans l'image, dans l'espace, raconte un territoire qui évolue dans le naturel du paysage et de l'intime. J'incarne l'éparpillement volontaire dans l'espace et dans l'image.

Par quelles manifestations la présence et l’errance s’affectent-elles? Quelle est la nature des empreintes laissées par le mode de vie nomade? En quoi le sentiment d’identité est-il un mouvement, un processus où les conditions d’existence le changent et l’influent en simultanéité?
Certaines de ces oeuvres photographiques on été présentées dans l’exposition individuelle Être dans ce qui s'en va (La Virée de la Culture Côte-Nord à Baie-Comeau (CA), 2018), en couverture du roman Le fond des choses de Thomas Desaulniers-Brousseau (Herbes Rouges, 2021), en couverture de la publication The Northern Forest (Laboratoire international de recherche sur l'imaginaire du Nord, de l'hiver et de l'Arctique de l’Université du Québec à Montréal, Collection Isberg, 2022) et dans mon essai Un grand froid l’accompagne (Cigale, 2020).



Catadioptres


Catadioptres est un projet photographique qui se penche sur l'expérience de l'orientation  par la narration poétique d'un trajet automobile hivernal. Les éléments réfléchissants se traduisent tant comme sujet des images que comme objet, puisque les images elles-mêmes dégagent un aura, une réverbération causée par leur fine arrête rouge. Catadioptres dévoile un récit sombre habité de panneaux de signalisation, de phares, de clartés vespérales et de miroirs lumineux. Une mini-publication bilingue (FR/EN) imprimée en risographie accompagne la série photographique.
HOT WHEELS
MFA2 Postgraduate Showcase
The Glue Factory, Glasgow (UK)
24– 27 June 2021

+

SSA 123rd Annual Exhibition
The Royal Scottish Academy, Edinburgh (UK)
1 – 23 November 2021




Liste des oeuvres :

Catadioptres
2021
Série de 15 impressions jets d’encre sur panneaux de PVC rouge
20 cm X 25 (chaque photographie) avec coins arrondis

Catadioptres Catadioptres Catadioptres
2021
Publication imprimée en risographie sur papier recyclé Context Natural 90gsm
10,6 cm x 14,8 cm (plié)








Mark


Vol de nuit


Vol de Nuit est une série de pièces en céramique fabriquée pendant les crépuscules aviaires et les songes de poudreries d'oiseaux.


Kératine


Kératine examine l'incarnation de la superposition de multiples histoires en tissant des parallèles entre les cheveux humains, les fanons de baleine et les fils narratifs. Regroupant la photographie d'autoportrait, la fabrication de livres, l'écriture et la performance dans une pièce vidéo, l'œuvre est une réflexion sur le temps, le suspense et le rythme. Elle explore la relation entre le corps et la caméra tout en poussant et en attirant le spectateur. Elle expérimente le rôle des gestes autosuffisants comme couper les cheveux, raconter une histoire, écrire une histoire jusqu'à ce que le son de l'écriture de l'histoire devienne l'écho de la narration d'une histoire. La kératine est le matériau structurel clé qui compose les cheveux, les ongles, les plumes et les fanons de baleine.

Ivan Juritz Prize 2021 (finaliste)

EN

HD video with sound
9 min 32 sec
version with english subtitles
2021

Presented in The Thread Itself in GLUE
An Online Exhibition by Master of Fine Art students of the Glasgow School of Art
15th – 18th March 2021

Kératine
examines the embodiment of layering multiples stories by weaving parallels between human hair, whale baleen and narrative threads. Regrouping self-portraiture photography, book making, writing and performance in a video piece, the work is a reflection about time, suspense and pacing. It explores the relationship between the body and the camera while simultaneously pushing and pulling the viewer. It experiments the role of self-sufficient gestures like cutting hair, telling a story, writing a story until the sound of writing the story becomes the echo of telling a story. Keratin is the key structural material making up hair, nails, feathers, whale baleen.


Kératine
vidéo HD avec son
9 min 32 sec
2021
version avec sous-titres anglais

Présenté dans Exposer avec l’autoédition to expose the self–, commissaire : Janick Burn, Admare, Bibliothèque Jean-Lapierre (Havre-aux-Maisons, CA) avec Rachel Thornton, Audrey Beaulé, Nic Wilson, Marie Samuel Levasseur et Jenna Rose Sands, du 11 octobre 2022 au 14 janvier 2023.




Kératine dans JUNE, Master of Fine Art Publication GSA, No 1, 2021, p. 120 à 127





Youwarkee


The exhibition A Slip of Certain Measure brings together the works of Glasgow based artists Lydia Davies, Eva Richardson McCrea, Dominique Rivard and Paige Silverman through the mediums of sculpture, sound, photography, drawing and moving image.

The title of the exhibition draws on an obsolete Scottish use of the word ‘myth’, meaning ‘to show, to mark, to notice, or to measure’. The works in this exhibition engage with this slippage in the meaning and use of ‘myth’ as observation and markmarking and ‘myth’ as a form of narrative, fiction or plot.

In A Slip of Certain Measure archeological digs, rat kings, fragmented limbs and the figure of Youwarkee are brought together in an exhibition of works that engage with this shifting and slippage of meaning. A Slip of Certain Measure does not only refer to an incremental measurement of space or an organized amount of time but also questions the reality of perception and forms of knowledge production.
A Slip of Certain Measure
Group show with Lydia Davies, Eva Richardson McCrea and Paige Silverman
Crowpoint Studios
Glasgow (UK)
9 - 13 October 2020


Artworks list :

Found on an island lost in Antarctic seas, 2020
Unfired stoneware clay, plastic bag
Dimensions variable

Youwarkee’s teenager bedhead moodboard, 2020
Digital fabric print, inkjet prints, solarplates
Dimensions variable


Mark